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  • Writer's pictureEmma Bevivino

Affaire Plaza, la présomption d'innocence : la boîte de Pandore mal ouverte ?


Photo Sébastien GIROD/M6

Quand les témoignages percent le coeur, les violences sexistes et sexuelles brisent et détruisent des vies. Parler des accusations de Stéphane Plaza, requiert de débuter par citer les principales concernées : les femmes. "Le problème grave, ce n'est pas l'infidélité, mais les violences", déclare une ex-compagne. "Il a alors saisi ma main au niveau des doigts et les a retournés avec violence", raconte ainsi l'une d'elles dans un témoignage écrit consulté par le site d'investigation. "J'ai hurlé de douleur. Trois de mes doigts pendaient, ils sont devenus rapidement violets et gonflés." ajoute-t-elle.



Retracer les faits est un indispensable pour évoquer ces violences

C'est le 21 septembre 2023 que Médiapart révèle que trois ex-compagnes de Stéphane Plaza l’accuse “d’humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques.” Le 10 octobre 2023 Le parquet de Paris ouvre une enquête suite aux accusations des trois femmes. Le 27 octobre 2023 l’avocate de Stéphane Plaza s’exprime via un communiqué sur le plateau de TPMP. “Il ne va pas bien”, le 30 novembre 2023, l’avocate choisi le plateau de TPMP pour partager la parole de l’homme violent. Enfin, c'est ce mercredi 6 décembre 2023 Stéphane Plaza réagit sur son compte instagram pour dire qu’il va mieux. Une empathie pour les hommes violents sans même considéré les victimes.


L'homme violent protégé par la justice

Les femmes « sont visées par une plainte pénale qu'il a déposée (contre elles) pour harcèlement et cyberharcèlement » précisent les avocats. En somme, nous assistions à la victimisation de l‘homme violent. Ses avocats avaient ensuite dénoncé «des accusations diffamatoires et injurieuses» La classique : la plainte pour diffamation. Enfin, c'est Mediapart qui est sous les feux des projecteurs. Les avocats de l'animateur considère que « Mediapart a fait le relais de trois femmes qui portent atteinte à la dignité » de Stéphane Plaza Porter plainte contre le média qui révèle.


Quand les femmes protègent les hommes violents

Maître Hélène Plumet, son avocate s’exprime : “Cette plainte nécessite un travail chez le procureur. Elle est en cours. Il n'a pas été entendu, pour l'instant” Elle indique aussi qu'il n'est pas bien, “il est encore sous le choc.” Maître Hélène Plumet a confirmé que Stéphane Plaza na pas été écarté par M6 et qu'"il continue à travailler”. Ce n'est pas que les avocates qui le défendent mais aussi ces "amies". Karine Le Marchand sur le plateau de la chaîne publique de France 2 “Je soutiens évidemment les femmes quand elles sont vraiment maltraitées.” Ne pas croire les victimes, une rhétorique qui se répète encore et toujours. Elle ajoute que “c’est important qui la justice aille plus vite pour les femmes qui ont subi des maltraitances et c’est important que la justice aille plus vite pour les personnes qui estiment qu’elles sont accusés à tort”.


Précisions juridiques

Il est essentiel de rappeler que la présomption d’innoncence c'est le principe de ne pas être emprisonné avant d’être jugé. Pourtant, comprendre que la justice n’est pas la seule garante du respect des règles sociales est aussi primordial quand on aborde ces questions. En effet, d'autres moyens permettent la régulation sociale dans notre société comme la discipline d’une école, d’une association ou contrôle social des individus entre eux. Toutes ces règles sociales sont indépendantes les unes des autres : exclusion de partis avant d’avoir été jugé.

La réaction judiciaire et la réaction sociale sont deux choses différentes : on attend pas la réaction de la justice pour croire au viol d'un proche. Ainsi, croire les victimes ce n’est pas incompatible avec la présomption d’innocence. Aujourd’hui, le droit pénal français est insuffisant pour prouver un viol la loi ne décrit qu’une MINORITÉ de viols. Si la justice ne condamne pas cela ne veut pas dire que la personne n’a pas violé.


Classement sans suite et non lieux, ne sont ni des jugements ni des acquittements.







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